Dans la province de Shaanxi en Chine, Fu Zhanxin et sa famille sont chaleureusement invités à abandonner leur terre et leur vie. Les cadres du Parti vont s’installer, construire des golfs et des villas occidentales. Le jeune garçon et son père, sa mère s’est suicidée face à tant d’injustice, migrent à Shanghai. Embauchés sur un chantier, ils travaillent nuit et jour, quand les thermomètres affichent 40 degrés ou sous la neige.
Détrompez-vous, ce roman ne joue pas la carte du pathétique, il touche certes, interpelle souvent, peut révolter mais n’énerve jamais. Il sonne juste. Chose d’autant plus étonnante lorsque l’on sait que l’auteur est français.
La Promesse de Shanghai offre un voyage au pays des mingong, ces paysans déracinés qui quittent leur campagne pour la promesse d’une vie nouvelle, ou ceux qui ne voulaient pas partir et qui ne s’attendent plus à rien. En tout cas ceux qui n’ont jamais vu d’occidentaux et qui les appellent les « nez d’éléphant ». Il est aussi le témoignage du socialisme à la chinoise, des méthodes des autorités dans les années 80, des occidentaux qui ferment les yeux et entre en résonance avec certains évènements sportifs…
La Promesse de Shanghai de Stéphane Fière, Bleu de Chine, 17 euros.
Fée Carabine
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