samedi 18 octobre 2008

Trois réalisateurs à la poursuite de Tokyo

D'initiative franco-nippone, ce film collectif sortie le 15 Octobre résulte de la proposition faite à trois cinéastes de consacrer un court-métrage dont le dénominateur commun serait Tokyo. On avait déjà vu ce genre d'approche pour le film consacré à "Paris" ou au "11 septembre". Dans ce triptyque, les trois réalisateurs français et sud-coréen livrent leurs visions décalées de Tokyo dans laquelle se perdent leurs héros respectifs.

Avec "Interior design", Michel Gondry signe une comédie poétique où le spectateur va à la rencontre d'un Tokyo où il n'est pas facile de s'installer car les lyers sont hors de prix. Une jeune fille y perdra le contrôle de sa vie avant de faire l'objet d'une étrange transformation.

Avec "Merde", nom du second chapitre, Leos Carax nous embarque dans son délire avec sa "créature des égouts", qui sème la terreur chez les Tokyoïtes.

Enfin "Shaking Tokyo" de Bong Joon-Ho suit un "hikikomori", nom japonais donné aux personnes qui vivent enfermées chez elles.

"Tokyo" est un film qui mérite le détour, ne serait-ce que pour apprécier la folie artistique et le décalage de ses créateurs.

Sortie en salle le 15 octobre, durée 1h50

Fée Mariposa

Sofia Coppola nous embarque à Tokyo


Dans Lost in translation, la réalisatrice américaine Sofia Coppola nous plonge en plein choc des cultures. Une histoire de rencontres improbables. Deux inconnus américains, une jeune femme (Scarlett Johansson) et un célèbre comédien sur le déclin (Bill Murray), se retrouvent désoeuvrés dans un luxueux hôtel de Tokyo. D'abord ahuris par la découverte de la capitale nippone, ils sont bientôt confronter à une expérience inédite: ne rien comprendre au monde qui les entoure: langue, moeurs, tout leur est étrangement étranger. Le décalage créé un comique de situation que le spectateur semble partager avec les héros. On  sourit de leur étonnement, on ressent leur isolement. L'introspection commence et voilà qu'ils se repèrent d'abord, se rencontrent, s'amusent de leur enfermement. Ils se sauvent. Dans un monde apparemment hostile, ils s'adoptent. Ensemble, ils font tomber les barrières des cultures, s'habituent au point même de prendre goût à ces petits rien du quotidien qui les rebutaient tant. Depuis leurs arrivées, ils souffrent du décalage horaire. Ni l'un ni l'autre ne trouvent le sommeil, jamais ou presque. Le film est construit sur cette langueur, ces moments morts qu'on voudrait meubler, mais qui ont raison de nous. Alors, puisqu'on ne dort pas, il faut bien vivre. Et la vie à Tokyo est étourdissante de jour comme de nuit. Entre escapades nocturnes et échappées diurnes dans les monastères, le Japon se raconte à travers les regards drôles et interrogateurs de ces deux êtres qui nous ressemblent, un peu, finalement. 


Disponible en DVD: Lost in translation de Sofia Coppola, 2004.


Fée Milady

Syracuse

J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
A glisser l'aile sous le vent

Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama

Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent

Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris



Paroles: Bernard Dimey. Musique: Henri Salvador 1962



vendredi 17 octobre 2008

Allo...la terre ? Ici, Tokyo

Nadège est une de mes collègues. Elle est la femme à laquelle je voudrais ressembler "quand je serais grande". Outre le fait qu'elle soit jolie, intelligente et gentille, elle a un talent pour transformer les petites choses de la vie en de grands plaisirs.

Nadège a passé trois ans à Tokyo. Pour raconter à ses proches sa nouvelle vie dans le "pays des sumos et des geishas", elle leur écrivait des mails dans lesquels elle mêlait des anecdotes et des photos insolites. Ca leur a tellement plu qu'ils transféraient ses mails à d'autres personnes, qui elles-mêmes les envoyaient à d'autres... si bien que la liste de diffusion des aventures de Nadège est devenue longue...si longue qu'après trois ans, les gens en ont voulu plus. Du coup, elle a fait une compil' et nous a offert ce livre.

Nadège nous apprend aussi bien que le métro à Tokyo est toujours à l'heure (donc pas question d'arriver au boulot en retard en prétextant que le RER a encore eu un problème de signalisation !), que la météo japonaise indique comme s'habiller le lendemain, ou que le passe temps favori des japonais le week-end est de "faire un tour en voiture". Mais aussi que les héros des dessins animés sont des futons, que les chiens sont déguisés en père noël pour Noël, ou que les Japonais fixent des clips à chapeau sur leur chemise en cas de coup de vent ! Tout ça assorti de photos tout simplement hallucinantes. Bon ok, je vous en laisse un peu à découvrir...

Voilà, je voulais partager ça avec vous. Ce livre est une sorte de blog qu'on peut emporter dans le métro, qu'on peut lire un peu, tout d'un coup ou en commençant par la fin. C'est un voyage dans le monde un peu fou qu'est Tokyo, et qui balaye tous les clichés qu'on pouvait avoir sur les Japonais.

Merci Nadège !

Allo...la terre ? Ici, Tokyo
de Nadège Fougeras
Mettis Editions
Elle a aussi fait un blog ! Pour le voir, cliquez ici !

jeudi 16 octobre 2008

Japô bas l'artiste!!!!

La vraie cuisine japonaise n'est pas si facile à trouver dans la capitale. Depuis quelques années, les restos "jap" poussent comme des champignons à tous les coins de rues.
Mais c'est un secret de polichinelle, car sur 350 réstaurants japonais recensés à Paris, plus de 250 sont tenus par des chinois qui après le scandale sur l'hygiène se sont reconvertis sous une nouvelle forme... Plus rentables, à la mode, les "autres" asiatiques se sont empressés de copier leurs copains nippons! Evidemment ls livrent, sont moins chers mais aussi moins authentiques.
Avec nous, vous ne vous ferez plus roulés comme des makis car voici un petit précis des écueils à éviter lorsque l'on veut manger dans un vrai restaurant japonais:
Méfiez-vous des noms bateau qui sonnent jap mais qui ne le sont pas comme Sajtama Yokorama, Yaki-Kochi, Tokyosushi, Hiroshima, Nagano, Kimono, Kawasaki, Osaka...
En général, les vrais "japs"ne mélangent jamais des Yaki-tori (brochettes) avec des sushis et sashimis dans le même menu.
Les adèptes des brochettes au fromage, des california makis saumon cream cheese, des makis nutella...vont être déçus mais tout ceci n'est que pure invention!
Scandale à celui qui noie son bol de riz dans de la sauce pour yaki-tori "sucrée"avant dans le manger. d'ailleurs, les nippons n'utilisent que la sauce soja!
Si les menus sont signalés par des chiffres et des lettres façon bataille navale(E3,A6,M2)...Touché et coulé!
Bon on avoue...Les restos jap de quartiers sont quand même bien pratiques: ils livrent, ils ne sont pas chers et on peut leur demander de la sauce sucrée en plus sans qu'ils nous regardent comme des extraterrestres.
Mais quand on a envie de goûter à la vraie gastronomie nipponne, comment fait-on?
Heureusement, on trouve de véritables restaurants japonais à Paris ! Le tout est de savoir où ils sont alors voici pour vous la sélection des 100 meilleurs japonais authentiques recensés à Paris par arrondissement et par spécialités et par tarifs. Certains sont un peu roots parfois, d'autres beaucoup plus classes. A vous de choisir!
Vous trouverez toutes les informations utiles sur le site officiel, http://www.cecj.fr/. Bref, une excellente initiative! Vous y attacherez peut-être une grande importance avant de rentrer dans un restaurant... A vos baguettes, Fée Mariposa

mercredi 15 octobre 2008

Le haïku

Savez-vous ce qu'est un haïku? Je dois vous l'avouer, je me suis penchée sur la question pour cette semaine japonaise. Il s'agit de poèmes, à la forme fixe ; un tercet de cinq, sept et encore cinq pieds. C'est assez particulier me direz-vous. Et comme si l'exercice n'était pas assez contraignant, il ne faut pas que l'auteur exprime ses sentiments. Voici, un exemple célèbre d'un grand maître, Matsuo Basho :
Un vieil étang,
Une grenouille saute,
Le bruit de l'eau.
... ça peut laisser sceptique, bien sûr. Le haïku doit offrir une réflexion, interroger, faire réfléchir. La brièveté garantit la perfection. Ce qui est amusant c'est que tout le monde peut essayer de faire des haïkus, ça fait très chic et c'est assez agréable ! Décrire ce que l'on voit, une chose anodine, et essayer de la retranscrire dans les mots qui vous parlent, rien qu'à vous. Tenter, dans trois petits vers d'immortaliser une impression subjective et éphémère par définition. Vous remarquerez que les mots deviennent poétiques, que les métaphores interviennent vite et que la force évocatoire peut faire bien plus qu'une longue description.
Fée Carabine

mardi 14 octobre 2008

Saumon Teriyaki de Petite Fée

Saumon Teriyaki

Pour 2 personnes: 2 pavés de saumon sans la peau, 20 cl de sauce Teriyaki, 3 c/s de vin de riz, 1 c/s d'huile et graines de sésame dorées pour la déco (sésame préalablement poêlé à sec afin qu'il soit doré et que son arôme ressorte bien)
*
Mélanger la sauce Teriyaki avec le vin de riz dans un petit saladier et ajouter le saumon. Laisser mariner au frais pendant 1 h minimum.
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Ensuite éponger les pavés dans du papier absorbant et faire saisir le saumon dans la poêle chaude, 1 min 30 de chaque côté. Verser 3 c/s de marinade avant la fin de la cuisson de la 2ème face du saumon. La marinade va enduire le pavé et caraméliser. Disposer votre saumon en assiette avec un peu de marinade réduite sur le dessus et décorer avec quelques pincées de sésame.
Bon appétit !
PETITE FEE

lundi 13 octobre 2008

Une journée à Tokyo

Samedi 11 octobre dernier, au Palais des Congrès à Paris, c'était la journée consacrée à Tokyo la traditionnelle, l'avant gardiste, l'inimitable. Entre expositions, animations culturelles et spectacles, la ville nippone a dévoilé ses merveilles.
Arts de la gravure des enseignes, de l'estampe, de la calligraphie, de l'Edo-Sudaré, sans compter la représentation sur scène de la cérémonie du thé sont autant d'ateliers qui charment par le raffinement des savoir-faire ancestraux.
Appelée aussi le Sadô, la cérémonie du thé est considérée comme l'incarnation de l'esthétisme japonais remontant à l'Antiquité sur le principe philosophique de la simplicité du "Wabi-Sabi."Parée d'un magnifique kimono, Korêne Inoue a réalisé une démonstration théâtrale. Hôte et invité occupent chacun une place définie délimitée par un espace propre sur le tatami. Pieds nus assis sur les talons, ils prennent la parole une fois seulement après que le thé soit servi. Entre beauté et élégance, c'est un moment de quiétude suspendu dans le temps qu'offre le Sadô. Vous pouvez contacter Maître Korêne pour plus de renseignements sur rdpassy@aol.com ou au 06 61 40 83 41.
L'art de l'Edo-Sudaré (stores en bambou) s'apprend au Palais des Congrès. Sur le métier à tisser, on ajoute tige de bambou par tige de bambou. Un seul mot à dire...patience...
Le "Shodô" ou la calligraphie est un art plastique oriental qui exprime la beauté que recèle les caractères de l'écriture. Makiko Takei propose des cours toute l'année à la Galerie d'Art Atelier Visconti, 4 rue Visconti dans le 6e arrondissement à Paris (01 43 25 44 48).
Voici un voyage coloré et enrichissant dans la Tokyo technologique en accord avec le progrès, l'écologie et ses oasis urbains. Le mont Fuji veille fièrement à son épanouissement effervescent.
Fée Milady

Une semaine à Tokyo

Milady passera une journée à Tokyo au Palais des Congrès.

Petite Fée nous concoctera un saumon Tariyaki.

Carabine nous fera découvrir la poésie japonaise avec les haïku.

Mariposa nous révélera qui se cache derrière les restos jap de quartier et nous dévoilera les adresses authentiques.

Moda nous emmènera au Japon pour un voyage des plus délirants grâce au livre Allo Tokyo ici la Terre!

Quant au Vieux Mage, il ira jeter un coup d'oeil à Syracuse, où on lui parlera du mont Fuji.