samedi 5 juillet 2008

Le Moulin Rouge

C'est le 6 octobre 1889 que le Moulin Rouge ouvre ses portes sous le nom du Premier Palais des femmes. Joseph Oller et Charles Zidler, ses fondateurs, profitent de cette période de légèreté et d'insousciance pour offrir au tout Paris un cabaret digne de ce nom. Une piste de danse immense accueille une armée de danseuses aux corps élastiques, des murs de miroirs flattent le regard des spectateurs, un éléphant se promène dans le jardin. La fête est de rigueur. Ici, au pied de la Butte Montmartre, sur la Place Blanche, le Music-Hall a son temple. Le peintre Toulouse-Lautrec immortalise en 1891 le french-cancan et son Moulin Rouge avec La Goulue. Désormais, les parisiens ont laissé la place aux touristes qui consomment un dîner-spectacle onéreux. L'éléphant a disparu, et le brin de folie aussi. http://www.moulinrouge.fr/home-fr.html
Fée Milady

La corrida ou la métaphore du rituel amoureux

C'est bien connu: à la vue d'un tissu rouge, un taureau s'énèrve. C'est d'ailleurs pour cette raison que les toreros agitent une muleta en flanelle rouge pour exciter le bovin. Et bien cette couleur n'est pas percéptible par tout le monde. A commencer par le taureau!

Le taureau voit en noir et blanc et de façon floue. Contrairement à l'idée reçue, il est en fait excité par le mouvement du tissu et non pas par le rouge.

A y regarder de plus près, la corrida ressemble étrangement à un rituel amoureux où les rôles de dominateur et de soumis, de femme et d'homme sont interchangeables. Le toreador porte son habit de lumière et semble à la fois invincible, comme revêtu d'une armure, et fragile avec des mouvements presques féminins dus à l'exiguïté du costume qui l'empêche de bouger et même de respirer. Il avance dans l'arène paré de ses plus beaux atours comme la femme porterait ses plus beaux bijoux lors d'un rendez-vous galant.

De plus, dès les premières passes, le torero ressemble à la femme qui appelle le mâle pour le séduire, le provoquer, le carresser. Dans la corrida, cette étape symbolise la séduction qui existe lors des premiers rendez-vous du couple. On s'attire, on se regarde, on s'apprivoise, on s'effleure...pour mieux se connaître. Viennent ensuite les premiers contacts physiques qui se matérialisent dans la corrida par les banderillos et le picador qui affaiblissent l'animal. Enfin, l'acte sexuel est représenté ici par le moment crucial de la mise à mort finale où le matador pénètre l'animal avec son épée (l'escocade). Ici, la masculinisation du torero apparaît clairement, l'animal est alors comparé à une femme fragile et sans défense.

Cette idée est déjà reprise dans le film "El Matador" d'Almodovar. Le cinéaste nous donne à voir une interprétation de la corrida comme un jeu amoureux où un couple s'affronte dans l'arène de la passion pour une ultime jouissance.

Certains verront dans la corrida de l'art, d'autres uniquement la couleur du sang mais une chose est sûre, on ne peut pas rester indifférent devant un tel spectacle!

Mariposa

vendredi 4 juillet 2008

Je vois la vie en rouge !

Hey girls !
Me voici en exclusivité pour vous à New York city ! Et plus précisément in da Bronx ! Autant vous dire que niveau fashion, je suis servie ! Les new yorkaises et leurs boutiques sont à la hauteur de mes espérances. La frénésie du shopping s'est totalement emparée de mon porte monnaie !
Petit rapport de mon premier jour dans la grosse pomme :
Ma chambre est toute rouge ! Et j'ai adopté le look qui va avec. J'ai craqué pour les "it lunettes" du moment : les wayfarer rouges (Ray Ban, 130 dollars), et ce tee-shirt Michael Jackson de chez Urban Outfitters (10 dollars!) Voici à quoi ressemblent les bouteilles de coca ici ! Amazing !
Enfin, une spéciale dédicace aux fées en ville !!! Fée Moda

Born Wild, le crocodile rouge

L'artiste français, Richard Orlinski, a puisé en lui la force primitive du reptile pour façonner Born Wild, le crocodile en polyrésine rouge. Cette sculpture, d'environ 100 cm de long, 42 cm de large et 46 de hauteur, incarne la "symbolique de nos pulsions". Il semblerait que le crocodile et l'Homme aient plus de points communs qu'il n'y paraît. Nos capacités à survivre, à s'adapter au monde en mouvement sont similaires. Chacun porte en lui la puissance du crocodile. Pour la libérer, Richard Orlinski a choisi le rouge du feu vital. Born Wild, plus qu'une symbolique, est un objet d'art contemporain dont le caractère brut de la bête s'impose au regard. On admire sa beauté authentique en sachant bien qu'on apprivoisera pas l'animal. Born Wild a déjà fait des ravages aux quatre coins du monde. Devenez à votre tour sauvage.
L'artiste expose, de façon permanente, Born Wild au Murano Resort Paris. Depuis la Fiac 2006, Born Wild a été, ou est exposé à la Cantine du Faubourg (Paris 8e), Le Regine's Club (Paris 8e), La Galerie de l'Hôtel Dassault (Paris 8e), CGB Galerie (Honfleur 14 600), Galerie des Lices (St-Tropez), Galeria del Sol (Miami),
Bientôt, il organisera une vente aux enchères au profit de l'association Arc-en-ciel. Dès à présent, des miniatures sont vendues.
Sur le site, les coordonnées de l'artiste pour commander Born Wild: www.born-wild.com
Dorénavant, Richard Orlinski sculpte des Born Wild jusqu'à 5 mètres en or, diamant, polychrome et aussi argenté. Attention, ça décoiffe !
Fée Milady

jeudi 3 juillet 2008

Autour du vin, visite de la Rioja

S'il fallait, en quelques mots, caractériser le vignoble espagnol, on pourrait affirmer qu'il est le plus vaste duu monde, le mieux organisé et commercialement le plus dynamique. Mais pour la production, il arrive derriere la France et L'italie. La raison en est la rudesse du pays et de son climat, qui limite le rendement. La Rioja reste la première région qui exporte du vin espagnol. Entre grande bodegas et petits établissements vinicoles de famille, vous découvrirez les plaisirs de la table. En images voici à quoi ressemble une bodegua:

Mélange des cépages pour la vinification:

Les tonneaux de chêne où les vins comme le crianza, la reserva et la gran reserva y sont conservés:

Les archives de bouteilles de chaque cuvée de la bodega CVNE: Voici un itinéraire pour faire la route des vins de la Rioja en un week-end:

- La colline de Laguadria, petite ville médiévale fortifiée d'où l'on peut observer un panorama de la région.

- Briones: Le musée du vin siège sur 4 étages. Vous découvrirez l'univers du vin dans toute sa diversité: culture de la vigne, magie de la vinification... http://www.dinastiavivanco.com/museo/museo.asp A l'extérieur, un jardin de Bacchus rassemblant plus de 200 variétés de vignes, véritable collection, la plus grande du monde.

- Elciego: On ne manquera pas de reserver pour visiter la bodega du Marques de Riscal, l'un des vins les plus apprécié en Espagne et les plus exporté à l'étranger. L'hotel de la bodega, édifié par Frank gehry est un lieu de rencontre entre pure tradition et modernité sans limite. Avec ses volutes en titanes, il représente les collines de la région. http://www.marquesderiscal.com/ , chambre à 500 euros .

Sinon, une petite maison d'hôte nous a reçu avec raffinement et charmant accueil dans la région: http://www.lasvistillas.net/, chambre à 80 euros

- Haro: la célèbre bodega CVNE y est installée depuis 1876. On peut biensûre la visiter et déguster les vins de la propriétés, à condition de reserver avant. Cette bodega a eu l'honneur d'être choisie par la famille royale pour fournir le vin du mariage princier. On peut également y acheter des bouteilles mais ce n'est pas plus intéréssant que dans le commerce, l'authentique en plus c'est vrai! http://www.cvne.com/

- Tout périple dans la région, doit s'achever par une visite de San Millan de Cogolla, berceaux des premiers écrits en langue espagnole et coté monastique classée patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1996.

Mariposa

mercredi 2 juillet 2008

Le Petit Chaperon rouge de Charles Perrault

« Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était folle et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge… »

La plupart des contes de Charles Perrault prennent leurs sources dans des traditions orales, Le Petit Chaperon rouge est issu de cette culture populaire. Des détails le trahissent. Les conteurs répétaient plusieurs fois quelques mots qui leur servaient de repères. Ainsi l’expression « petit pot de beurre » est répétée quatre fois. Le dialogue final entre la fillette et le loup déguisé en grand-mère joue sur la répétition des questions et des réponses qui commencent toutes de la même façon. D’ailleurs ne connaissons-nous pas tous une phrase du célèbre conte ?

Si nous connaissons tous ce conte, nous confondons souvent les différentes versions. Perrault nous livre une version modifiée de l’histoire traditionnelle. Son conte se termine sur la mort de la grand-mère et de la fillette. Dans les versions orales, des détails plus cruels interviennent : le petit chaperon mange d’abord la chair de sa grand-mère et le sang de celle-ci servit dans une cruche à vin. De plus, le loup mentionne des noms de chemins empruntés par la jeune fille. Ils sont associés à des objets piquants ou pointus : celui des « épinettes » ou le « chemin des ronces »…

Charles Perrault préfère supprimer les éléments qui pourraient choquer la bonne société de son époque. La fin n’en reste pas moins malheureuse, et le conte se fait avertissement. Les frères Grimm choisiront une fin heureuse où un chasseur sauve les deux femmes.

Chose que l’on ignore souvent aussi, Perrault conclut tous ses contes d’une ou deux moralités.

        « On voit ici que des jeunes enfants,

        Surtout de jeunes filles

        Belles, bien faites, et gentilles,

        Font très mal d’écouter toute sorte de gens…. »

Les femmes sont chaleureusement invitées à être jolies mais aussi modestes et soumises. Le Petit Chaperon rouge ne récolte que les ennuis qu’elle mérite. Elle ne devait pas folâtrer sur le chemin ou répondre au grand méchant loup !

Les Contes de ma Mère l’Oye. « Folio classique », 6,80 €.

Fée Carabine

mardi 1 juillet 2008

Velouté de poivrons rouges

POUR 4 PERSONNES. Ingrédients: 4 poivrons rouges, 5 cuil. à soupe d'huile d'olive, 75 cl de lait, sel et poivre.
***
Après avoir lavé et coupé les poivrons en lanières, on les fait cuire à la poêle dans 2 cuil. à soupe d'huile d'olive à feux moyen (pour qu'ils ne colorent pas mais cuisent gentiment et ramollissent). Remuez de temps en temps et comptez environ 15 minutes de cuisson. Ensuite mettez les dans le blender, ajouter l'huile d'olive restante, le sel et poivre, le lait et enclenchez. Vous pouvez enlever ou ajouter du lait selon la consistance souhaitée. Puis filtrez le velouté dans un tamis afin de retirer la peau du poivron et remettez dans une casserole à feux tout doux pour tenir au chaud. Agrémentez le velouté de crème fraîche et de basilic ou dégustez-le froid avec quelques olives et feuilles de basilic coupées.
Bon appétit !
Petite Fée

Velouté de poivrons rouges riche en douceur

lundi 30 juin 2008

Le Rouge & ses symboliques

Rouge est la couleur

Les premiers pigments de la peinture paléolithique sont rouges. On les obtient à partir de la terre ocre-rouge. Puis au néolithique, on fabrique la garance, une herbe aux racines tinctoriales pour exploiter plus tard l’oxyde de fer ou le sulfate de mercure. Dans l’antiquité, le rouge incarne à lui seul la couleur.

Le rouge est longtemps resté synonyme de couleur au détriment des autres qui représentaient pour le noir, la saleté, ou encore pour le blanc, l’incolore. Le latin, coloratus, et l’espagnol, colorado, utilisent le radical de coloré pour parler de quelque chose de rouge. L’idée de couleur et donc de rouge évoque la beauté. Pour les Russes, la Place Rouge, krasnoï, signifie aussi belle.

Glorieux et masculin est le rouge

Le pouvoir s’habille de rouge depuis l’Antiquité. Sous la Rome Impériale, seuls l’Empereur et les chefs de guerre revêtent des habits officiels rouges. Fabriqué avec la substance colorante du murex, un coquillage récolté en Méditerranée, le rouge obtenu est solide et lumineux. La rareté du murex en fait rapidement la couleur du luxe par excellence. Les paysans se contentent de la garance dont la teinte est terne. Bientôt, les réserves de murex sont épuisées, et à partir du Moyen Âge, on apprécie le rouge Kermès, œufs de cochenilles qui parasitent les feuilles de certains chênes. Si le plus beau, le plus prestigieux des vêtements est rouge, alors la mariée en porte et cela jusqu’au XIXe siècle. Bientôt la révolution et le communisme s’emparent du rouge. Le petit peuple est « rouge de colère ».

Depuis le XIIIe siècle, le pape renonce au blanc pour choisir le rouge comme la couleur de l’affirmation de son autorité. Dès lors, les réformateurs protestants s’insurgent contre le rouge, soit la suprématie papiste et le dogme catholique. Ils véhiculent l’idée selon laquelle le rouge est immoral. Mais leur propagande ne suffit pas à éteindre les feux du rouge. La civilisation l’admire trop pour y renoncer. Si dès le Moyen Âge, les hommes s’habillent de moins en moins en rouge, pourtant signe de pouvoir et de guerre, ce sont les femmes qui profitent de l’occasion pour s’approprier la couleur et la rendre sensuelle, jusqu’à lui conférer une connotation sexuelle. Le masculin devient discret en bleu, et la féminité s’affiche désormais en rouge.

Ô rouge des pieux

La symbolique liturgique du rouge a contaminé les cultures et perdure dans le monde moderne. Elle s’articule autour de quatre pôles majeurs :

- Rouge feu de la vie de l’Esprit saint de la Pentecôte, des langues de feu régénératrices qui descendent sur les apôtres - Rouge de la mort, de l’enfer, des flammes de Satan qui consument et anéantissent. - Rouge, sang du Christ, sauveur qui purifie et sanctifie - Rouge du sang du crime, du péché et des tabous bibliques

Le rouge illumine et effraye. Il porte cette ambivalence qui le rend si puissant à nos yeux.

Rouge de la dualité symbolique

Comme le ying et le yang intrinsèques, les identités du rouge s’opposent et se confondent à la fois. Dans l’Ancien Testament le rouge est associé tantôt à la faute et à l’interdit, tantôt à la puissance et à l’amour. Si les femmes se mariaient en rouge, les prostituées étaient contraintes de porter une pièce de couleur rouge pour qu’on les reconnaisse dans la rue.

Rouge des contes de fées

La première version du Petit Chaperon date de l’an mille. Et la fillette est déjà vêtue de rouge. Quatre interprétations s’articulent autour de cette symbolique rouge. D’abord les historiens affirment qu’au Moyen Âge, on habillait les enfants en rouge de façon à les repérer de loin. Les textes anciens situent le conte le jour de la Pentecôte dont la couleur liturgique est, rappelons-le encore, le rouge. Quant aux psychanalystes, ils avancent la thèse selon laquelle, le rouge symbolise le sang de la fillette qui vient de perdre sa virginité avec le loup. Enfin les sémiologues perçoivent plus simplement le code chromatique antique (rouge-blanc-noir) : une fillette vêtue de rouge porte un pot de beurre blanc à une grand-mère habillée de noir.

Héritage de la symbolique du feu et du sang

-les feux rouge -le carton rouge -la Croix Rouge -l'alerte rouge -le téléphone rouge...

En Occident, la fête se fait souvent en rouge : Noël, les spectacles (théâtre et opéras en sont ornés), le luxe. Milady

Michel Pastoureau, Le petit livre des couleurs, Points Histoire, 5 euros.

La Roja...gagne la finale de l'Euro! "Campeones"

La finale de l'Euro à Vienne entre la Roja et l'Allemagne (1-0) se fête actuellement dans toute l'Espagne. Et pour cause, il s'agit du premier titre majeur de la Roja depuis 44 ans et le deuxième de son histoire. Les cris de "Campeones ! Campeones !" (Champions !) et de "Viva España !" se font retentir absolument partout dans la capitale. Ils s'accompagnent de pétards, de feux d'articfice et de coups de klaxons sur toutes les places de Madrid. En direct de la célèbre Plaza Colon où 17.690.000 espagnols s'étaient rassemblés pour suivre le match de la Roja en direct sur écrans géants. C'est littéralement une "marée rouge" de drapeaux et de maillots sang et or qui s'est répandue dans le centre de Madrid... Les supporters étaient enflammés..Mais heureusement, l'eau n'était pas bien loin !

Semaine Rouge

Fées en ville voient en rouge. Avec Milady, on commencera la semaine avec les symboliques du rouge. Plus tard, elle nous fera découvrir Born Wild, le crocodile rouge, objet d'art contemporain, créé par l'artiste français Richard Orlinski. Elle finira avec l'histoire du Moulin Rouge à Paris. Petite Fée nous présentera, toujours en images, sa recette du velouté au poivron. Simple et raffinée. Carabine retournera en enfance histoire de nous raconter Le Petit Chaperon Rouge de Charles Perrault. Pendant ce temps, à Madrid, Mariposa célèbrera la victoire de la Roja contre l'Allemagne (1-0). Elle nous emmenera aussi visiter quelques bodegas et nous parlera de la symbolique du couple dans la corrida. Enfin, Moda nous surprendra avec ses idées modes toutes rouges.