Voilà deux ans déjà qu’une mode très glamour est née. Celle à la « Marie-Antoinette ».
Notre très chère reine de France a attendu le xxie siècle pour venir faire de l’ombre à Marylin Monroe et à Brigitte Bardot. Le mythe de la coquette, frivole, insouciante et gourmande reine semble avoir conquit le cœur de chacun.
Cinoche, littérature, expo, déco, pub …, Marie-Antoinette est à la tendance du jour ! On aime sa modernité, sa fraîcheur, son élégance, son impudence, son boudoir, ses macarons, son look froufrou poudré. D’une certaine façon, elle est notre Kate Moss du temps passé, enfin, en moins trash quand même. Au sommet de son style, elle a osé lancer les modes. Son regard précurseur l’a rendue d’abord irrésistible puis détestable aux yeux des jaloux de la cour et d’un peuple dépassé et offusqué par cette superficialité qui nous plaît tant à nous autres contemporains.
Sofia Coppola a révélé la Reine du Glamour qui sommeillait dans les livres d’Histoire !

En s’appuyant sur une sérieuse biographie d’Antonia Fraser, la célèbre réalisatrice porte un regard singulier à la fois tendre et critique sur la jeune dauphine devenue reine de France. Bien que la ravissante Kirsten Dunst ne ressemble en rien à l’authentique Marie-Antoinette, au physique plus élancé et dodo, elle incarne toutefois avec brio cette dualité déchirante entre le souci d’accomplir son devoir et le besoin d’échapper à la pression par le divertissement et le charme.
Le film, construit en séquences répétitives, reproduit une vie de cour où l’étiquette ennuie et étouffe la jeune Marie-Antoinette. Bientôt, à la mort de son grand-père Louis XV, et enfin sacrée Reine de France, elle s’émancipe du protocole, s’amuse ouvertement, et ce, en attendant que son mari, le bedo Louis XVI, daigne lui accorder les premières caresses conjugales. Sept années de frustrations et de honte publique forgent un tempérament extraverti.
Le mythe « Marie-Antoinette » est né
Seul les plaisirs des arts, de la mode, du jeu, des fêtes, des sorties à l’Opéra, la ravissent. Les affaires de l’État lui échappent au grand mécontentement de sa mère qui aurait souhaitée que sa fille joue un rôle politique majeur dans cette alliance franco-autrichienne. Mais comment s’imposer dans les manœuvres de l’État, quand Louis XVI en est lui-même peu ou prou évincé.
Elle se contente alors d’user de ses charmes auprès de son époux pour obtenir sa liberté au Trianon. Ici, elle créé un univers romantique qui coûte la bagatelle de 150 mille livres. Le rêve est devenu réalité. Les après-midi bucoliques en présence de son cher comte de Fersen achèvent de façonner le mythe. À Versailles, elle est la reine de France, mais au Trianon, Marie-Antoinette devient une ingrate envers son peuple qui souffre de la faim quand elle chante dans son théâtre privé. Les médisances de la cour vont bon train. Et voilà que l’Affaire du Collier éclate. Sa noblesse d’âme lui refuse de se rabaisser à se défendre de ces calomnies qui lui valent sa réputation. Elle n’y prend pas garde. Et elle devient la « putain autrichienne ».
Mais si la France de la révolution lui reproche sa légèreté, nous autres modernes l’admirons pour ce glamour inné qui symbolise les grâces de la femme.
Si à Versailles, elle cherche à fuir ses responsabilités royales, dans l’adversité qui ébranle la monarchie, elle se révèle être une grande reine.
Et c’est celle-là même qui nous fascine. Le cinéma de Coppola l’a revitaminée. Il faut dire que le rock’n’roll et les converses lui vont si bien. Du coup, sur les étales des librairies, les couvertures des biographies comme celles de Stephan Zweig ou encore d’Antonia Fraser se sont refaites une beauté.
Mesdames, si vous n’avez pas encore succombez aux détails croustillants de la vie de la dernière reine de France, n’hésitez-plus, délectez-vous de l’une de ces bios ou correspondances qui touchera votre cœur.
Ouvrez les yeux, le phénomène Marie-Antoinette dépasse largement le cinéma et la littérature. On voit des pubs qui s’inspirent de la vision décalée de Copolla...avec par exemple de belles femmes emperruquées sur des rollers… roulant de boudoir en boudoir… sur du parquet Versailles… très tendance. Du côté de la déco, les arts de la table lui réservent une place de choix. Il est vrai que ce qui plaît le plus, ce sont des services érotiques sur le thème dérivé de la « Marquise », modèle féminin très en vogue également. Toujours est-il que le mythe de la reine libertine est vendeur. Après chacun fait sa petite salade.
Si vous avez une pièce, rien qu’à vous, à refaire dans votre appart, ne cherchez plus. L’idée est toute tro
uvée. Un boudoir façon Marie-Antoinette. Une merveilleuse gamme papier peint donne l’illusion du vrai: bucolique, délicat, aérien,
ancien...
Si vous préférez le baroque aux notes contemporaines, voilà pour vous le boudoir framboise. Le luxe xviiie aux tonalités gourmandes sourit au teint et donne envie de faire couler le champagne à flot. Et puisque les coiffeuses et les bergères sont remises au goût du jour, choisissez celles qui vous ressemblent .
Maintenant, on se marie en Reine du Glam !
On entend dire que des jeunes femmes choisissent de se marier sur le thème « Marie-Antoinette ». Les perruques et robes meringues amusent ces dames. Proclamons-le. La meringue n’est plus plouc. Du glamour haut niveau. Oui oui. Nous y sommes enfin ! Dentelles, rubans, froufrous et éventails sont de mise. Et pour le moment, nos hommes sourient. Le côté reine aguicheuse ne serait les déplaire. Alors profitons… savourons… il est permis de réaliser nos fantasmes de princesses… coquines...
Reste à savoir si le marié et ses petits copains joueront le jeu de la perruque !?!

Milady
DVD Sofia Coppola, Marie-Antoinette, sorti en mai 2006.
Papier peint : http://cgi.ebay.fr/PAPIER-PEINT-ANCIEN-MARIE-ANTOINETTE-TRIANON-LOUIS-XVI_W0QQitemZ230235408244QQcmdZViewItem
http://www.caselio.fr/site/collection.htm?id=349