dimanche 29 mars 2009

La littérature érotique

Les livres, dits du genre érotique, sont comme tous les autres de son espèce: pour tout type de public, ou presque, et il en existe pour tous les goûts. La petite nuance, notable, est qu'ils ne provoquent pas les mêmes effets sur notre anatomie.

Pour les intellectuels, Sexus de Henry Miller est superbement écrit, à la fois cru et poétique. Toujours dans la poésie, les romantiques apprécieront les sous entendus érotiques, parfois bien entendus, d'un Rimbaud ou de son acolyte Verlaine. Passons du côté obscur de la force avec la collection Arlequin. Je ne lui reproche pas grand chose excepté son côté cul-cul la praline. Pour faire dans le cliché, à l'image des romans sortis tout droit de la collection, ce genre d'écriture correspond à la ménagère de moins de 50 ans.


Enfin les historiens ne sont pas en reste, ils ont même le précurseur à leurs côtés: Sade. Brève entrée dans mon intimité: je suis historienne de formation (même si tout laisse à penser le contraire étant donné ma rubrique...) et je vais m'attarder sur une auteur très peu connue, voire inconnue il faut le dire, de romans érotico-pornographiques du début du XIXè siècle: Félicité de Choiseul-Meuse. Elle est l'une des rares femmes à écrire sur ce sujet à l'époque où Sade rayonne. Je l'avoue elle m'a fait ronger mon frein dans les salles tamisées de la BNF! Oui, ses romans tels que Julie, ou j'ai sauvé ma rose, ou Amélie de Saint Far, sont des petits bijoux qui ont dû en inspirer plus d'un sous le manteau! Il faut le reconnaître, ses romans ont un petit côté Arlequin mais l'aspect XIXè leur donne tout leur charme. Le langage est imagé, voire lyrique, mais tous les sujets sont abordés: l'homosexualité féminine, les préliminaires, la frustration, les interdits... et l'acte en lui-même bien sûr. Se créé alors un décalage entre les thèmes abordés et les mots employés pour les décrire. C'est assez drôle. Les métaphores « la colonne enflammée », ou « les boutons de rose » parlent d'elles-mêmes. Pareil, les personnages « meurent » au moment de l'orgasme... La fréquence des scènes à caractère pornographique a l'effet désiré. Garanti. Au fond, ces romans laissent à penser, qu'aujourd'hui, nous n'avons rien inventé.

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