samedi 24 janvier 2009
The (perfect) Servant
Et pourtant, lorsque j’ai commencé à rédiger mon article, un seul auteur m’est venu à l’esprit, bien loin de tous ceux-là. Un auteur à la fois célèbre et obscur, imprégné de toute une tradition littéraire anglo-saxonne et néanmoins emblématique de la littérature « de genre », moderne et daté, ouvert et confiné (continuez sans moi l’énumération, vous avez compris le principe). Un auteur, surtout, qui m’a fait rire comme rarement j’ai ri, et dont le style m’enchante et me réjouit chaque fois plus. P. J. Wodehouse, le créateur de Jeeves. Jeeves ? le valet de chambre le plus efficace des années 1930, celui qui vous apporte un remontant du tonnerre quand vous avez mal aux cheveux, qui vous fait ôter cette abominable veste de smoking française pour vous vêtir du convenable costume à rayures bien britannique, qui termine les citations que vous avez du mal à retrouver de vos jeunes années à Oxford, et qui intervient toujours pour vous délivrer des pièges qu’une redoutable jeune fille vous a tendus. Son maître, le jeune dandy Bertram Wooster, mène entre Londres et New York une existence oisive et mondaine, entouré d’une foule d’oncles milliardaires et de tantes – inévitablement – excentriques, tout en cultivant le don de se retrouver coincé dans des situations inextricables – comme se retrouver fiancé à l’une de ces filles à prétention intellectuelle qui veulent à tout prix lui faire lire du Chaucer plutôt que Meurtre sanglant près de la Tamise, vous rendez-vous compte ?
Les éditions Omnibus ont eu récemment la bonne idée de rassembler en deux volumes l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les tribulations de Jeeves et Bertram, mais si vous faites la fine bouche, lisez simplement le court recueil de nouvelles : Allez-y, Jeeves (10/18). Ce sont les premières et les meilleures.
Etoile Clio
jeudi 22 janvier 2009
Les plaisirs de la torture...
Barack Obama prête officiellement serment
mercredi 21 janvier 2009
Mode qui es-tu ?
Un examen rapide de la définition du mot mode monter qu’à ce terme deux autres vocables sont souvent associés : le monde, pour société ou univers et la modernité.
Dérivé du mot latin modus (manière, façon d’être passagère) et de l’adverbe modo (tout à l’heure, bientôt), cette expression du fugitif et de l’éphémère est en butte à des appréciations parfois critiques comme celle-ci : « C’est un usage passager qui dépend du goût et du caprice » (Dictionnaire de l’Académie française de 1740) ou bien encore : « L’usage est une longue mode, la mode est un court usage. Il n’y a que les chefs d’œuvre en tout genre qui échappent à cette tyrannie. » (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du xixeme siècle.)
Charles Baudelaire dans sa définition du beau et de la modernité insiste lui sur le rôle de la mode : « Le beau est fait d’un élément éternel, invariable, dont la qualité est extrêmement difficile à déterminer, et d’un élément relatif circonstanciel, qui sera, si l’on veut, tour à tour, ou tout ensemble, l’époque, la mode, la morale, la passion. »
La mode est perçue comme un mouvement qui s’écoule parallèlement au cours de l’histoire, au fil des temps et dans toutes les couches de la société ; Elle incarne le changement, une force rivalisant avec l’habitude.
fée Carabine
mardi 20 janvier 2009
Petite Fée s'occupe de la culture de votre goût !
Paris des Chefs Avec MAISON&OBJET et Omnivore, la cuisine d'auteur rencontre les créateurs.
Pour quelques minutes, oubliez la gourmandise, l'appétit, les saveurs enivrantes. Pensez un instant la cuisine comme le designer trace sur une feuille blanche le dessin d'un fauteuil ou d'un objet quotidien. Imaginez le goût comme l'architecte définit la structure, la forme et les équilibres d'un bâtiment moderne, ambitieux. Pensez les saveurs comme le photographe cadre son sujet, définit les lignes de fuite, place l'horizon... Vous verrez alors apparaître clairement la définition de la cuisine contemporaine, partie prenante de la création au sens où elle invente de nouvelles formes sensorielles, de nouvelles textures, de nouvelles saveurs comme les créateurs du 21ème siècle conçoivent des formes réelles ou virtuelles, simples ou complexes, évidentes ou dérangeantes.
« La cuisine se regarde, se médite... et se mange », explique Thierry Marx, l'un des chefs qui a su depuis quelques années amener la cuisine, simple objet de gourmandise, sur le terrain plus complexe de la créativité. C'est pour illustrer ce propos que durant une journée, Paris des chefs, le nouveau rendez-vous imaginé par MAISON&OBJET et Omnivore, associe sur scène derrière un piano, un cuisinier à un architecte, un designer, un professionnel de l'image... Nul doute que ces rencontres uniques en leur genre offriront des duos passionnants pour un double regard sur les sens et les sensations. Afin de mieux comprendre pourquoi la cuisine prend une place si importante dans nos cultures et notre quotidien. Et comment elle peut encore évoluer, inventer, imaginer... ce qui est le propre de toute création. LE PROGRAMME 10h30-11h10 Alexandre Gauthier et Stéphane Bureaux 11h10-11h50 Michel Troisgros et Patrick Bouchain (architecte) 11h50-12h30 Thorsten Schmidt et Eric Benqué (architecte) 12h30-13h10 Pierre Gagnaire et Rip Hopkins (photographe) 14h30-15h10 Pierre Hermé et Jean Michel Duriez 15h10-15h50 Iñaki Aizpitarte et Anne Xiradakis (designer) 15h50-16h30 Sonia Ezgulian et Martine Camillieri (plasticienne) 16h30-17h10 Pascal Barbot et Paul Lacoste (cinéaste) 17h10-17h50 Massimo Bottura et Carlo Benvenuto (designer) 17h50-18h30 Jean-François Piège - Un designer Donc pensez-y : PARIS DES CHEFS - 26 Janvier 2009 - Parc des Exposition Paris-Nord Villepinte.