samedi 31 janvier 2009
Avant le street art, l'art de la rue...
Je n’apprendrai rien en disant que les manifestations artistiques – par "artistique", je veux dire avec une volonté d’interpeller, d’amuser, de choquer le passant – existent depuis qu’il y a des rues.
Dans l’Antiquité, les murs étaient un moyen d’expression populaire qui, à la manière d’un graffiti d’aujourd’hui, se moquait ouvertement des pouvoirs en place, des habitants d’un quartier, colportait un ragot, carillonnait une bonne fortune, bref, proclamait la liberté d’expression par le geste même d’écrire. Pensons à l’excellent générique de la série américaine Rome (HBO), où la ville devient vivante sous nos yeux par les inscriptions qui désacralisent les monuments que nous visitons maintenant avec déférence.
Les murs de Pompéi sont un exemple extraordinaire. Les latinistes apprécieront ces vers inscrits sur une paroi déjà bien barbouillée :
Admiror o paries te non cecidisse ruinis
qui tot scriptorum taedia sustineas
« Je m’étonne, ô mur, que tu ne te sois pas effondré,
toi qui es chargé autant d’infâmes inscriptions. »
On peut y voir des esclaves dénoncer les travers de leurs maîtres, des amoureux noter la date de leur rendez-vous, des prostituées vanter leurs mérites, …et même des poètes en herbe offrir au public la primeur de leur talent.
Comme l’a dit Étoile Maï, l’art de la rue n’est pas uniquement graphique. Les petites troupes qui montaient les pièces de Molière sous un dais branlant au XVIIe (j’avoue, je pense surtout aux scènes du Capitaine Fracasse, le roman de Gautier) ; les libellistes qui distribuaient leurs tracts satiriques contre Mazarin ; les saltimbanques et petits chanteurs qui se donnaient en spectacle dans un coin, au XIXe … Le street art n’était-il pas plus vivant, plus fécond, plus libre ?
Etoile Clio
Un art de rue pas comme les autres
Une forme d'art connue de tous, mais peu rencontrée, est le sexe dans la rue. Oui, faire l'amour est un art! Et tout le monde peut devenir un artiste de rue à un moment ou un autre. L'intérêt est de constater que cet art est en perpétuel renouvellement, toujours différent d'un couple à l'autre. Pour les néophytes sur le sujet, voici quelques exemples d'endroits où mettre en oeuvre ses talents. Le classique, indémodable, est de s'y adonner dans une petite rue cachée. Les plus téméraires verront le capot d'une voiture comme nouveau support; alors que les plus timides peuvent avoir ce sentiment, compréhensible, de vouloir se cacher dans le hall d'un immeuble. Mais cet art reste, finalement, assez discret sous peine de se faire passer pour un exhibitionniste. La loi est toujours contre les artistes.
Un seul point commun entre ces artistes: l'adrénaline. La peur de se faire prendre en pleine création entraine, certes une excitation extrême, mais surtout des gestes maladroits et brutaux... Alors ce n'est certainement pas la meilleure expérience possible mais, au moins ,elle reste dans les annales - sans mauvais jeu de mots! Il ne reste plus qu'à s'exercer afin de créer son chef-d'oeuvre.
Le phénomène Twilight
vendredi 30 janvier 2009
jeudi 29 janvier 2009
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