Dans Lost in translation, la réalisatrice américaine Sofia Coppola nous plonge en plein choc des cultures. Une histoire de rencontres improbables. Deux inconnus américains, une jeune femme (Scarlett Johansson) et un célèbre comédien sur le déclin (Bill Murray), se retrouvent désoeuvrés dans un luxueux hôtel de Tokyo. D'abord ahuris par la découverte de la capitale nippone, ils sont bientôt confronter à une expérience inédite: ne rien comprendre au monde qui les entoure: langue, moeurs, tout leur est étrangement étranger. Le décalage créé un comique de situation que le spectateur semble partager avec les héros. On sourit de leur étonnement, on ressent leur isolement. L'introspection commence et voilà qu'ils se repèrent d'abord, se rencontrent, s'amusent de leur enfermement. Ils se sauvent. Dans un monde apparemment hostile, ils s'adoptent. Ensemble, ils font tomber les barrières des cultures, s'habituent au point même de prendre goût à ces petits rien du quotidien qui les rebutaient tant. Depuis leurs arrivées, ils souffrent du décalage horaire. Ni l'un ni l'autre ne trouvent le sommeil, jamais ou presque. Le film est construit sur cette langueur, ces moments morts qu'on voudrait meubler, mais qui ont raison de nous. Alors, puisqu'on ne dort pas, il faut bien vivre. Et la vie à Tokyo est étourdissante de jour comme de nuit. Entre escapades nocturnes et échappées diurnes dans les monastères, le Japon se raconte à travers les regards drôles et interrogateurs de ces deux êtres qui nous ressemblent, un peu, finalement.
Disponible en DVD: Lost in translation de Sofia Coppola, 2004.
Fée Milady
1 commentaire:
petit à petit, leur isolement, leur solitude les rapprochent ... jusqu'a quel point ? suspens ...
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