lundi 11 août 2008
Des Jeux Olympiques et de leur origine antique
Les livres d'Histoire de nos jeunes années sont désormais bien enfouis dans nos nébuleux souvenirs. De l'origine des Jeux Olympiques, nous serions probablement dire qu'ils sont nés dans la Grèce antique. On se souvient vaguement que le nom Olympique provient de la ville Olympie où se déroulait les Jeux tous les quatre ans. Et nos connaissances érudites en la matière sembleraient s'arrêter là.
A moins que...vous vous rappeliez soudain de cette anecdote sur la naissance de l'épreuve du marathon qui remonte à 490 av J.C. Mais le marathon est-il véritablement lié à l'origine des Jeux Olympiques? Voyons voir ça de plus près. Les Grecs et les Perses bataillent alors près du village de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord d'Athènes. Un soldat grec court depuis le champ de bataille jusqu'à Athènes afin d'annoncer la victoire de son peuple. Arrivé à l'Acropole, il meurt épuisé. En 1896, lors des Jeux Olympiques d'Athènes, une course à pied reliant Marathon au stade olympique est organisée : c'est la naissance du marathon olympique.
En l'honneur de la XXIXe Olympiade à Pékin, replongeons un moment au VIIe siècle avant J-C pour essayer d'y démêler les parts de mythe et d'histoire.
D'emblée, la mythologie accorde la fondation des Jeux à Héraclès, fils de Zeus, qui après une victoire retentissante aurait honoré son père en affirmant sa domination sur le monde à travers la démonstration sportive des Jeux de l'Olympe. C'est l'oracle de Delphes qui le dit, ni plus ni moins.
L'origine divine des Jeux a certainement constituer un remarquable atout marketing pour qu'ils deviennent à ce jour l'institution internationale incontestée et glorifiée par toutes les nations. Le monde met en sourdine les échos des conflits géopolitiques le temps de quelques semaines. Car il ne serait question d'entacher les Jeux avec des problèmes de la toute première importance. L'armistice est donc devenue une tradition. Vendredi dernier, au cours de l'inauguration des Jeux Olympiques à Pékin, les délégations géorgienne et russe (pays actuellement en état de guerre) ont défilé dans le même stade.
Sachez qu'il existe un mythe concurrent à celui de Zeus. L'auteur Pindare rapporte que Pélops, épris d'Hippodamie se voit obligé par le père de la demoiselle de concourir à une course de chars. Seul le vainqueur peut gagner la main de sa fille. Hippodamie sabote le char de son père et Pélops remporte la victoire. Il aurait instituer les Jeux Olympiques afin d'expier leur crime. Et cette-fois encore, d'après Pindare, c'est l'Oracle de Delphes qui le dit...
Côté historique, ce serait Iphitos, roi d'Elide, qui instaure les Jeux Olympiques en la ville d'Olympie en 884 avant J-C. Ils sont la première manifestation commune aux Etats grecs. Un symbole d'union et de paix. C'est à partir de 776 avant J-C que l'on commence à compter en olympiade.
Au cours des 13 premières olympiades, on ne pratique qu'une seule discipline : la course à pied sur la distance d'un stade de 192 m. Bientôt le champ des épreuves s'élargit. Les athlètes qui pratiquent la gymnique (ancêtre de la gymnastique) concourent nus comme des verts. A la fin de chaque épreuve, seul le gagnant se voit remettre une récompense, un bandeau de la victoire et une palme. Ensuite son nom, ceux de son père et de sa ville sont proclamés. Il effectue alors, victorieux, un tour d'honneur sur la piste.
Voilà qu'en 395 avant J-C, la ville d'Olympie est ravagée par une bataille entre Byzantins et Goths. Un raz-de-marée aurait achevé de détruire la ville. C'est en 1824 que l'archéologue anglais, Lord Stanhope, fait resurgir à la surface les ruines de la cité prisonnière des sables.
Les Jeux Olympiques ont survécu et prospéré tout en maintenant leur essence de paix. La grandiose manifestation moderne demeure loin de son origine antique plus modeste. Pour vous donner une idée, la Chine a déboursé 42 milliards de dollars, soit trois fois plus qu'Athènes.
Il n'y a plus qu'un mot à dire pour les adeptes du sport en canapé : in vino veritas, La vérité est dans le vin. (Astérix)
Difficile pour les Gaulois d'apprendre que la potion magique n'est autre qu'un dopage prohibé des jeux. Cette fois-ci, il faut se servir de sa tête et de ses vrais muscles pour battre les romains aux Jeux Olympiques.
Astérix aux Jeux Olympiques, Pilote, 1968
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