Dès lors, deux genres littéraires abordent régulièrement les thèmes de l’écologie : le roman policier, qui campent certaines intrigues dans les villes ou les périphéries inhumaines en proie aux catastrophes environnementales et la science-fiction, qui propose des univers apocalyptiques ou post-nucléaires dans lesquels la nature a quasiment disparu ou subi des mutations monstrueuses.
L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono, s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une « nouvelle écologique », fait la description de paysages magnifiques du sud est de la France et met en scène un utopiste solitaire, Elzéard Bouffier, dont la principale activité est de planter des glands, discrètement. Cette œuvre, avant les inquiétudes écologiques et les différentes politiques de reboisement amorcées depuis, fait l’éloge d’un nouveau type de héros. Seul dans sa maison, à l’abri des guerres et des progrès techniques, celui-ci décide jour après jour d’aider la nature, sans jamais s’en vanter. Si tous les romans de Jean Giono sont fortement imprégnés des paysages de la Provence, L’Homme qui plantait des arbres prend des allures prophétiques en matière d’écologie.
Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres. Gallimard, 7 euros 70.
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