vendredi 5 décembre 2008

Le froid n'arrête pas les fashionistas

Samedi 29 novembre 5h45 : le réveil sonne. Pas facile de se tirer du lit en pleine nuit noire un samedi matin. Sous ma couette, il fait chaud, mais quand faut y aller... J'avale un café et enfile ma tenue de combat : collant, jogging, chaussettes épaisses, sous-pull, pull, gilet en laine, doudoune, moufles, bonnet, écharpe. Ca devrait aller comme ça.

7h15 : j'arrive au point de rendez-vous. Et je suis loin d'être la première. Déjà, environ 70 personnes font la queue. Grrrr. Certaines habituées ont prévu un thermos, et même des chaises pliantes. C'est parti pour au moins deux heures d'attente. Dans le froid glacial.

Vous devez vous demander pourquoi je me suis infligé ça ? Ni pour un visa, ni pour un concert de ma star préférée, mais... pour une vente privée Yves Saint Laurent. Oui, il en faut de la motivation pour sacrifier sa grasse matinée du week-end et aller faire le pied de grue dans la nuit froide. Mais toutes les fashionistas savent pourquoi elles sont là. Nous avons toutes le même but : dénicher l'objet de nos désirs les plus fous : le Downtown. Les rumeurs disent qu'il n'y en aurait qu'une dizaine. Dans la queue, on ne parle que de ça.

Deux heures et quelques plus tard, ça y est. Je pénètre enfin dans l'antre du luxe. On m'a dépouillée de toutes mes affaires, et mis une pochette en plastique transparente autour du cou dans laquelle j'ai le droit d'avoir uniquement ma carte bleue et éventuellement mon téléphone portable !

L'itinéraire est tout fait dans ma tête : d'abord les sacs, puis les chaussures, pour finir par les vêtements.
D'abord les sacs donc. Oh malheur ! Celles qui ont eu le courage d'arriver avant moi (ont-elles passé la nuit ici??) ont dévalisé le stand, pour ne nous laisser que quelques modèles sans intérêt. Dès qu'on aperçoit au bout d'un bras le fameux Downtown, on se précipite pour poser la question fatidique : "Vous allez le prendre ?". Pfff quelle question.

Les chaussures ensuite : l'organisation est rodée, elles sont classées par pointure et une vendeuse est destinée à chaque taille. La technique est simple : pour être sûre, on demande d'emblée plusieurs paires pour faire son choix ensuite. J'essaye donc une paire de botte et une paire d'escarpins. Les bottes ne me plaisent pas et j'ai envie de pleurer de douleur en essayant les escarpins. Grrrrr.

Les vêtements enfin. Les pantalons sont trop grands, les vestes trop petites, et je me fais "voler" la seule chemise que j'ai repéré...

Après 3 heures d'errance entre tous les rayons, je suis épuisée. Partir sans rien ? Après tant d'efforts ??? Eh ben oui.

Fée Moda

Aucun commentaire: