Plus décalé vous ne trouverez pas ! Enfin si, peut-être, mais pas aussi bien.
C’est l’histoire d’un écrivain, Jonathan Safran Foer, d’un vieux monsieur, son grand-père, d’un jeune garçon à la langue plus que déroutante et d’un chien. Ils partent à la recherche de leurs origines et de la femme qui a sauvé le grand-père pendant la guerre sur les routes d’Ukraine. Le roman s’annonce burlesque.
« Légalement, je m’appelle Alexander Perchov. Mais mes nombreux amis me surnomment tous Alex, version plus flasque à articuler de mon nom légal. Ma mère me surnomme Alexi-arrête-de-me-morfondre ! , parce que je suis toujours à la morfondre. Si vous voulez savoir pourquoi je suis toujours à la morfondre, c’est parce que je suis toujours ailleurs avec des amis, à disséminer tant de numéraire, et à accomplir tant de choses qui peuvent morfondrent une mère. »
Puis l’époque change. Nous sommes entre 1791 et 1942 dans un shtetl de Trachimbrod, le village tant recherché et rasé par les nazis. Les enfants trouvés, les amoureux érotiques, les rabbins pernicieux se croisent. L’Histoire rencontre l’histoire, le burlesque devient tragique. C’est illuminé.
Des romans décalés, tout bien réfléchi, on en trouve beaucoup. Mais celui-ci bouscule, bouleverse. Je reste toujours assez insensible face aux exercices de style mais Safran Foer, lui, sait jouer de la langue et de nos émotions avec brio.
Tout est illuminé de Jonathan Safran Foer, Points, 8, 50 euros.
2 commentaires:
"version plus flasque"... je crois qu'il va me plaire cet alex
Ok Carabine, tu m'as convaincu, je la tente, j'achète le livre!
Enregistrer un commentaire