Des femmes dans une banlieue chic londonienne, des journées shopping, des enfants, des maris… Sex in the city ou Desperate Housewives ne sont pas loin. Mais si regarder ces séries est un véritable moment de plaisir, les novelisations ou livres qui les ont inspirés sont souvent en deçà de nos espérances.
C’est pourquoi Arlington Park de Rachel Cusk ne peut que séduire. Entre Mrs Dalloway de Virginia Woolf et les nouvelles séries américaines, ce roman trouve un style propre. Très écrit, assez amère, un rien désespéré Arlington Park raconte une journée de 24 heures de femmes habitant une banlieue de Londres. La maternité, les problèmes avec les parents ou un mari qui ne vous regarde plus, les rivalités entre voisines, tout y passe. Rachel Cusk heurte le quotidien, le met à découvert… Véritable féministe, elle ose la description d’une réalité glaçante, d’une longue descente dans l’enfer de la tyrannie domestique des plus privilégiées. Si le roman s’essouffle sur la fin, il mérite incontestablement la lecture. À la façon de Desperate Housewives, il rassure sur nos existences, fait nous sentir moins seul, et surtout amuse en même temps qu’il dérange et fait réfléchir.
Arlington Park, Rachel Cusk, 21 euros.
Fée Carabine
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